“Il est absolutment impossible de s’abstenir des affaires politiques (22). Même les journaux qui ne font pas de politique ne manquent pas, à l’occasion, d’attaquer le gouvernement, et se mêlent donc de politique. La seule chose dont il s’agit, c’est de savoir quelle politique on pratique et avec quels moyens? Au demeurant, pour nous, l’abstention est impossible. Le parti ouvrier existe déjà comme parti politique dans la plupart des pays. Ce n’est certes pas à nous de le ruiner en prêchant l’abstention. La pratique de la vie réelle et l’oppression politique que les gouvernements en palce font subir aux ouvriers – à des fins politiques, aussi bien que sociales – contraignent les ouvriers à faire de la politique, qu’ils le veuillent ou non. Leur prêcher l’abstention en matière politique reviendrait à les pousser dans le bras de la politique bourgeoise. Plus que jamais ‘après la Commune de Paris, qui a mis à l’ordre du jour l’action politique du prolétariat’, l’abstention politique est tout à fait impossible. Nous voulons abolir les classes. Par quel moyen y parviendrons-nous? Par la domination politique du prolétariat. (…) Cependant, la politique qu’il faut faire doit être celle du prolétariat: le parti ouvrier ne doit pas être la queue de quelque parti bourgeois que ce soit, mais doit toujours se constituer en parti autonome, ayant sa propre politique et poursuivant son propre but” (pag 39-40) [(22) Cfr. Engels, compte rendu, rédigé par l’auteur lui-même, de son intervention à la séance du 21 septembre 1871, à la Conférence de Londres de l’AIT. Extrait de ‘Werke’, 17, p. 416-417] [Marx Engels, ‘Le parti de classe. III. Questions d’organisation’, Maspero, Paris, 1973]; [È assolutamente impossibile astenersi dalle faccende politiche. Anche i giornali che non fanno politica non mancano a volte di attaccare il governo, e quindi di intromettersi nella politica. L’unica questione è sapere quale politica pratichiamo e con quali mezzi? Inoltre, per noi l’astensione è impossibile. Il partito dei lavoratori esiste già come partito politico in molti paesi. Non spetta certo a noi mandarlo in rovina predicando l’astensione. La pratica della vita reale e l’oppressione politica che i governi in carica infliggono ai lavoratori – per fini politici oltre che per fini sociali, costringono gli operai a fare politica, che gli piaccia o no. Predicare loro l’astensione nelle questioni politiche significherebbe spingerli tra le braccia della politica borghese. Più che mai dopo la Comune di Parigi, che ha messo all’ordine del giorno l’azione politica del proletariato, l’astensione dalla politica è del tutto impossibile. Vogliamo abolire le classi. Come ci arriveremo? Con il potere politico del proletariato. (…) Tuttavia, la politica da perseguire deve essere quella del proletariato: il partito operaio non deve essere la coda di nessun partito borghese, ma deve costituirsi sempre come partito autonomo, dotato di una propria politica, e perseguendo il proprio fine] (pag 39-40) [(22) Cfr. Engels, relazione, scritta dallo stesso autore del suo intervento nella seduta del 21 settembre 1871, alla Conferenza di Londra dell’AIT. Estratto da ‘Werke’, 17, pp. 416-417] [Marx Engels, ‘Le parti de classe. III. Questions d’organisation’, Maspero, Parigi, 1973]