“È un’epoca in cui ci stiamo dirigendo verso una gigantesca rivoluzione che deciderà il destino dell’umanità per secoli”

“Le contenu de l’Adresse de février fut sans doute discuté dans ses grandes lignes au cours des négociations de janvier: il s’agit pour l’essentiel d’une répétition de ce qui était dit dans l’Adresse de novembre, mais cette fois sur un ton plus ferme. Le mouvement chartiste y était proposé en exemple aux communistes qui «malheureusement ne costituent toujours pas un parti puissant» et qui doivent maintenant «s’organiser sérieusement» en parti prolétarien. A une époque «où nous nous dirigeons de toute évidence vers une gigantesque révolution qui déciderà du destin de l’humanité pour des siècles sans doute» les communistes sont «présentement à la pointe du mouvement» et «doivent donc arborer leur propre pavillon». C’est pourquoi on rappelle comme «un point particulièrement important la brève profession de foi communiste» qu’il faudra «éditer dans toutes les langues d’Europe et diffuser dans tous les pays». La date du Congrès de la Ligue est définitivement fixée au 1er juin 1847. Tandis que les communes londoniennes préparaient le Congrès et qu’Engels, désormais membre de plein droit de la Ligue, poursuivait son travail de formation à Paris en compagnie d’un nouvel adhérente, le compositeur en imprimerie Stephan Born, Marx terminait (fin mars ou début avril 1847) la rédaction de la ‘Misère de la philosophie’, ce travail de critique de l’ouvrage de Proudhon paru entre-temps et que Karl Grün avait déjà traduit en allemand. Le fait que Marx ait rédigé ce livre en français et l’ait publié simultanément à Paris et à Bruxelles prouve que son intention était d’agir principalement sur les socialistes de langue française parmi lesquels se recrutaient la plupart des partisans de Proudhon. Mais la ‘Misère de la philosophie’ peut être également considérée comme una première forme du programme et de la «nouvelle théorie» qui allaient être soumis à la discussion au Congrès de juin, face à l’eclectisme théorique de la Ligue des Justes” (pag 34-35) [Bert Andreas a cura, ‘La ligue des communistes (1847). Documents constitutifs rassemblés par Bert Andreas’, Aubier Montaigne, Paris, 1972]