“Voir également ce que nous avons dit plus haut, à l’occasion des “troubles ouvriers surgissant çà et là”, sur “les classes opprimées” et leurs soulèvements au XIV° siècle. – Les anciennes formes de soulèvements ouvriers se rattachaient au développement où se trouvait chaque fois le travail et à la forme qui en résultait pour la propriété; l’insurrection directement ou indirectement communiste se rattache à la grande industrie. Au lieu d’entrer dans le détail de cette vaste histoire, saint Max arrange une sainte transition des classes opprimées ‘patientes’ aux classes opprimées ‘impatientes’: “Aujourd’hui que chacun ‘doit’ se développer et devenir ‘un homme'” (mais où les ouvriers catalans par exemple “ont-ils appris” que “chacun” doit se développer et devenir un homme?), “le parquement de l’homme dans un travail machinal coïncide avec l’esclavage” (p. 158). Avant Spartacus et la guerre des esclaves ce fut donc le christianisme qui ne fit pas “coïncider le parquement de l’homme dans un travail machinal avec l’esclavage”, et au temps de Spartacus ce fut la notion ‘homme’ qui supprima cet état de choses et fut la primière cause de l’esclavage. “Ou bien” Stirner aurait-il “même” entendu parler de la relation des troubles ouvriers modernes avec le machinisme et aurait-il voulu l’indiquer ici? Dans ce cas, ce n’est pas l’introduction du travail mécanique qui a transformé les ouvriers en rebelles, mais c’est l’introduction de la notion ‘homme’ qui a transformé le travail mécanique en esclavage. “S’il en est ainsi” “cela a vraiment l’air” d’être une histoire “unique” des mouvements ouvriers.” [Karl Marx, Ouvres philosophiques. Traduit par J. Molitor. Tome VII. Idéologie allemande (suite) publiée par S. Landshut et J.P. Mayer, A. Costes, 1938]