“Pour la première fois dans l’histoire, un parti ouvrier, solidement soudé, apparaît (en Allemagne) comme une véritable puissance politique. Il est né et a grandi sous les persécutions les plus dures, a conquis de haute lutte une position après l’autre, s’est libéré de tout philistinisme dans le pays le plus philistin d’Europe, comme il s’y est libéré de tout chauvinisme dans les pays le plus assoiffé de victoires. C’est une puissance dont l’existence et le gonflement sont aussi incompréhensibles et mystérieux aux gouvernements et aux vieilles classes dominantes que la montée du flot chrétien l’était aux puissance de la Rome décadente. Il grandit et développe ses forces aussi sûrement et irrésistiblement que jadis le christianisme, si bien que l’équation de son taux de croissance – donc le moment de sa victoire finale – peut d’ores et déjà, être calculée mathématiquement. Au lieu d’étouffer, la loi antisocialiste l’a poussé en avant; il n’a daigné répondre que d’un revers de main à la réforme sociale de Bismarck, et le dernier moyen grâce auquel on cherche à l’étouffer momentanément – l’inciter à un putsch prématuré – ne ferait que susciter un éclat de rire inextinguible”. [Engels à Karl Kautsky, 8 novembre 1884][in Karl Marx Friedrich Engels, a cura di Roger Dangeville, Le parti de classe. III. Questions d’organisation, 1973]
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- Articolo pubblicato:18 Maggio 2012