‘Tres cher père, Il y a, dans la vie, des moments qui limitent comme des bornes frontieres un temps passé. mais indiquent en meme temps nettement une nouvelle direction. Arrivés à tel point de transition, nous nous sentons poussés à regarder, avec l’oeil d’aigle de la pensés, le passé et le present, pour avoir ainse la conscience de notre position reelle. Bien plus, l’histoire universelle elle-meme se plait à ces coups d’oeil retrospectifs et se contemple elle-méme, ce qui lui donne alors dans bien des cas l’apparence de retrogarder ou de s’arreter, tandis qu’elle se jette tout simplement dans un fauteuil pour se comprendre et spiritualiser son acte propre, l’acte de l’esprit. Mais, à de tels moments, l’individu devient lyrique, car toute metamorphose est en partie le chant du cygne, en partie l’ouverture d’un grand poeme nouveau qui, sous de brillantes couleurs encore confuses, s’efforce de prendre figure; et nous voudrions cependant elever un monument à ce que nous avons vecu, à ce que qui doit regagner dans le sentiment le place qu’il a perdue au point de vue de l’action; (…)’. (Karl Marx, Lettera al padre, 10 novembre 1837) (in Karl Marx, Oeuvres philosophiques, 1935)

(Karl Marx, Lettera al padre, 10 novembre 1837) (in Karl Marx, Oeuvres philosophiques, 1935)