“Il n’est pas étonnant enfin que dès la ‘Sainte Famille’ Marx s’intéresse à ce qui, dans la Révolution française, semble annoncer l’avenir, aux “anticipations” selon le mot d’E. Labrousse. Certes la continuité qu’il établit entre le Cercle social, les Enragés, Babeuf, puis Buonarroti et le communisme contemporain appellerait bien  des développements et des nuances (50). W. Markov a fait une étude attentive des références concernant les Enragés, montré leur source (Buchez essentiellement et sans doute l”Histoire populaire de la Révolution française’ de Cabet) s’est interrogé sur l’omissione par Marx des Hébèrtistes (51). On notera aussi que Babeuf  est cité à nouveau dans le passage de la ‘Sainte Famille’ portant sur les rapports entre communisme et matérialisme. Marx montre précisément – en toute cohérence avec le reste de sa pensée – que le communisme babouviste ne pouvait être qu’un “matérialisme grossier, non civilisé”, incapable dans les conditions de l’époque d’assumer les possibilités offertes par la société moderne (52). Ainsi la Révolution française est reliée au communisme contemporain” [Raymond Huard, ‘Marx et la Révolution française. Du jeune Marx au coup d’Etat du 2 décembre 1841’, Cahiers d’Histoire, Paris, N. 21, 1985] [(50) ‘Sainte Famille’, Ed. Sociales p. 145; (51) Walter Markov: “Jacques Roux und Karl Marx dans ‘Sitzungs-berichte der deutschen Akademie der Wssenschaften zu Berlin” (Geschichte),  1965, n° 1, p. 3-16. W. Markov pense que c’est la lecture de Cabet qui a poussé Marx par réaction à mettre en valeur les Enragés jugés plus représentatifs d’un mouvement de classe que les hèbertistes; (52) ‘Sainte Famille, p. 158]