“Je n’ai jamais dit que la ‘masse’ de vos gens ne désire pas de science véritable. J’ai parlé du ‘parti’, et, à mes yeux, celui-ci est ce pour quoi il se donne dans la presse et les congres (72). Et là, ce qui y domine, c’est maintenant la demi-science et l’ancien ouvrier qui se gonfle d’être littérateur. Si, comme tu l’affirmes, ces gens ne forment qu’une infime minorité, vous prenez alors tant d’égards vis-à-vis d’eux parce que chacun d’eux vous plaît. Le déclin théorique et moral du parti date de la fusion [avec les lassalléens], et on aurait pu l’éviter si lon avait fait preuve à ce moment d’un peu plus de retenue et de raison. Un parti san est capable d’exsuder pas mal de choses avec le temps, mais c’est un processus long et difficile, et ce n’est pas parce que les masses sont en bonne santé qu’il faut leur inoculer sans nécessité une maladie…” (pag 46-47) [Marx – Engels, ‘Le parti de classe. IV. Activités de classe’, Maspero, Paris, 1973] [(72) Cf. Engels à W. Liebknecht, 31 juillet 1877. Les textes ci-aprés traitent du apport du parti avec la presse. (…) Il apparait ici que, face au parti formel, Marx-Engels n’entendent pas soumettre le contenu de leur théorie ou de leur programme à la ratification de la masse ou des chefs du parti. A leurs yeux, la théorie et le programme découlent de tout le mouvement de la société vers le communisme, et ce n’est donc pas la majorité qui, démocratiquement, les établit ou le modifie – pas plus d’ailleurs que la direction du parti, voire ls congrès. En se fondant, par exemple, sur l’expérience malheureuse de la fusion avec les lassalléens, Engels démontrera au contraire que tout compromis dans le programme fondamental aboutit à des crises et à des maladies dans le parti. En outre, il s’en prendra aux initiatives irréfléchies et précipitées qui rompent la continuité de programme et d’action dans l’organisation et le masses prolétariennes. Engels s’enforce naturellement de sauvegarder la presse de caractère “scientifique”, c’est-à-dire théorique et programmatique, qui est l’expression du parti historique] [Non ho mai detto che la ‘massa’ della vostra gente non desideri la vera scienza. Ho parlato del ‘partito’ e, ai miei occhi, questo è ciò che si dice sulla stampa e i congressi (72). E là, quello che domina, è ora la mezza-scienza e l’ex operaio che si vanta di essere uno scrittore: se, come affermi, queste persone sono solo una piccolissima minoranza, allora tieni tanto a loro perché ti piacciono. Il declino teorico e morale del partito risale alla fusione [con i Lassalliani], e si sarebbe potuto evitare se all’epoca si fosse mostrata un po’ più di moderazione e ragione. Un partito sano è capace di essudare parecchio nel tempo, ma è un processo lungo e difficile, e non è perché le masse sono in buona salute che dovrebbero essere inoculate inutilmente da una malattia…” (pag 46-47 ) [Marx – Engels, ‘Le parti de classe. IV. Attività di classe’, Maspero, Parigi, 1973] [(72) Cfr. Engels a W. Liebknecht, 31 luglio 1877. I testi seguenti trattano del contributo del partito alla stampa. (…) Appare qui che, di fronte al partito formale, Marx-Engels non intendano sottoporre il contenuto della loro teoria o del loro programma alla ratifica delle masse o dei dirigenti del partito. Ai loro occhi, la teoria e il programma derivano dall’intero movimento della società verso il comunismo, e quindi non è la maggioranza che, democraticamente, lo stabilisce o lo modifica, non più della direzione del partito e dei congressi. Basandosi, ad esempio, sulla sfortunata esperienza della fusione con i lassalliani, Engels dimostrerà al contrario che qualsiasi compromesso nel programma fondamentale porta a crisi e malattie nel partito. Attaccherà inoltre iniziative avventate e affrettate che interrompono la continuità del programma e dell’azione nell’organizzazione e nelle masse proletarie. Engels si sforza naturalmente di salvaguardare la stampa di carattere “scientifico”, cioè teorico e programmatico, che è l’espressione del partito storico]