“La Commune est restée pour la classe ouvrière le symbole de la seule forme authentique de gouvernement des travailleurs. Les socialistes français, mais aussi ceux des autres pays, les Belges par exemple, commémorent son anniversaire le 18 mars, par des manifestations, des concerts ou des conférences. Le 23 mai 1880 se déroula le premier pèlerinage au Mur des Fédérés au cimetière du Père-Lachaise. Au commencement des troubles sociaux, en 1886 dans la Borinage, on évoqua, au cours d’une réunion, l’insurrection de la Commune. Dans les grandes grèves générales de 1902 et 1913, le soulèvement ouvrier parisien de 1871 se dessinait comme toile de fond. La Commune ne se Borna pas à vivre dans le souvenir, elle eut aussi sa répercussion dans la stratégie politique socialiste, et en premier lieu dans l’Association Internationale des Travailleurs, dont Karl Marx était le leader. Pratiquement inconnu du grand public jusqu’en 1870, ce dernier devint, dès sa prise de position en faveur de la Commune, le Londonien les plus calomnié et le plus menacé. C’est dans son adresse sur «La Guerre civile en France» qu’il avait exprimé la solidarité du mouvement international des travailleurs à la Commune. C’est là aussi qu’il a cru voir démontrée, pour la première fois, sa thèse sur la nécessité de la dictature du prolétariat. Les événements de Paris donnèrent alors à l’Association internationale des Travailleurs une importance démésurée aux yeux du monde bourgeois; on lui attribua des desseins qu’elle n’a jamais pousuivi, des effectifs à rentre rêveur, des ressources qu’elle n’a jamais possédés. Un vent de panique secoua les gouvernements européens, comme si vraiment elle avait été une puissance mondiale avec laquelle il allait falloir compter. La réalité était toute autre; elle ne réunissait qu’un nombre restreint de membres, mais elle essaimait partout de petits groupes d’ouvriers qui la représentaient. C’est de ce moment que datent les mesures de persécution draconiennes prises contre la Premières Internatioanle. Marx tira directement des événements de la Commune une leçon, qui allait déterminer l’orientament future d’au moins une partie des socialistes: les sociaux-démocrates. Pour la première fois, les ouvriers avaient conquis le pouvoir politique. Les problèmes économiques, tels que la réduction des heures de travail, l’amélioration des salaires, les secours aux grévistes, auxquels la Première Internationale s’était surtout attachée, allaient maintenant prendre une autre tournure. L’Histoire même avait mis les internationalistes devan le problème de la lutte politique, la lutte du prolétariat pour la conquête du pouvoir. La Première Internationale l’avait inscrite pour toujours à son agenda” (pag 63-64) [Denise De Weerdt, ‘Après la Commune’, chapitre III] [(in) AaVv, ‘La Commune de Paris, 1871 dans le livre et l’image’, Bruxelles, 1971] [“La Comune è rimasta per la classe operaia il simbolo dell’unica forma genuina di governo degli operai. I socialisti francesi, ma anche quelli di altri paesi, i belgi ad esempio, commemorano il suo anniversario il 18 marzo, con manifestazioni, concerti o conferenze Il 23 maggio 1880, il primo pellegrinaggio al “Muro dei Federati” ebbe luogo nel cimitero di Père-Lachaise. Nel 1886, all’inizio dei disordini sociali nel Borinage, l’insurrezione fu discussa durante un incontro. Nei grandi scioperi generali del 1902 e del 1913, l’insurrezione operaia parigina del 1871 fu posta come sfondo. La Comune non si limitò a vivere nella memoria, ebbe anche ripercussioni sulla strategia politica socialista, e in primo luogo nella Associazione Internazionale dei Lavoratori di cui Karl Marx era il leader, praticamente sconosciuto al grande pubblico fino al 1870, quando prese posizione a favore della Comune, il Londinese più calunniato e il più minacciato. E’ nel suo indirizzo su “La guerra civile in Francia” che aveva espresso la solidarietà del movimento internazionale dei lavoratori nella Comune. È anche qui che aveva espresso per la prima volta la sua tesi sulla necessità della dittatura del proletariato. Gli eventi di Parigi hanno dato all’International Association of Workers un’importanza incommensurabile agli occhi del mondo borghese; le sono stati attribuiti disegni che non ha mai perseguito, degli effettivi che non hanno mai avuto, delle risorse che non ha mai posseduto. Un’ondata di panico ha scosso i governi europei, come se fosse stata davvero una potenza mondiale con cui avrebbe dovuto confrontarsi. La realtà era diversa; la Comune raccolse solo un piccolo numero di membri, ma si diffuse ovunque con piccoli gruppi di lavoratori che lo rappresentavano. È da questo momento che datano le draconiane misure persecutorie prese contro la Prima Internazionale. Marx trasse direttamente dagli eventi della Comune una lezione, che avrebbe determinato la tendenza futura di almeno una parte dei socialisti: i socialdemocratici. Per la prima volta, i lavoratori avevano conquistato il potere politico. I problemi economici, come la riduzione dell’orario di lavoro, il miglioramento dei salari e il sostegno agli scioperanti, a cui si era principalmente dedicata la Prima Internazionale, ora avrebbero preso un’altra direzione. La storia stessa aveva messo all’ordine del giorno degli internazionalisti la lotta politica, la lotta del proletariato per la conquista del potere. La Prima Internazionale l’aveva inserita per sempre nella sua agenda” [Denise De Weerdt, ‘Dopo la Comune’, capitolo III] [‘La Comune di Parigi nel 1871 nel libro e nell’immagine “, Bruxelles, 1971]