Il materialismo è il coraggio della scienza davanti a una questione in movimento non ancora risolta

“Tous les malentendus sur ‘Matérialisme et empiriocriticisme’ proviennent de la méconnaissance de point décisif. En réalité Lénine développe, dans le conditions de l’essor scientifique et technique de son temps (de l’état effectif des pratiques observables), les Thèses de Marx sur Feuerbach (1845), notamment la seconde: «La question de savoir s’il y a lieu de reconnaïtre à la pensée humaine une vérité objective n’est pas une question théorique mais une question pratique. C’est dans la pratique qu’il faut que l’homme prouve la vérité, c’est-à-dire la réalité, et la puissance de sa pensée, dans ce monde et pour notre temps. La discussion sur la réalité ou l’irréalité d’une pensée qui s’isole de la pratique, est purement ‘scolastique’ (1)» L’idéalisme philosophique est donc un jeu, et Lénine fait scandale, simplement parce qu’il refuse de jouer selon les règles du jeu. Il refuse, au sens premier du terme, la ‘duplicité’ de l’idéaliste, idéaliste en parole quand il s’agit de faire son métier (produire un discours mystificateur), matérialiste en fait quand il s’agit de vivre réellement et d’agir sur le réel. Déjà Feuerbach l’avait dit: l’idéalisme est le point de vue de l’âme séparéé du corps, celui de la mort, non le point de vu vivant et réel. A cela, Lénine oppose une exigence de cohérence, de conséquence, ce qui est bien dans sa manière. Il oppose la simplicité, si c’est le terme choisi pour antithèse de duplicité. Cela veut dire concrètement, en ce début du XXe siècle (atome, électricité, usines) que Lénine développe l’indication d’Engels: le matérialisme est la vérité du développement de la science moderne de la nature. Savoir par essence caractérisé par d’enormes lacunes. Mais le matérialisme est le courage de la science: devant une question non résolue, «il incite par cela même à sa solution, à des nouvelles recherches expérimentales»” [Guy Besse, ‘Lénine et la philosophie’] [(in) Guy Besse, Jaques Milhau,, Michel Simon, ‘Lénine. La philosophie et la culture’, Paris, 1971] [(1) K. Marx F. Engels: ‘L’Idéologie allemande’, Première partie: ‘Feuerbach’, Paris, Editions sociales, 1969, p: 138] [Lenin-Bibliographical-Materials] [LBM*]