“E’ vero che la fotografia del 1890 che già conosciamo sembra effettivamente indicare una lotta tra la timidezza e una sicurezza che non si è ancora dispiegata. Si direbbe che il giovane è imbarazzato davanti al fotografo oppure fa una concessione al suo corpo difendendolo, allo stesso modo che, trent’anni più tardi, Lenin proverà imbarazzo a dettare a una stenografa le sue lettere e i suoi articoli. Se c’è “della timidezza”, essa non comporta in tutti i casi né sentimento di debolezza, né eccesso di sensibilità: essa dissimula la forza”; “On peut même dire que la nature agressive de Vladimir, en raison de sa complete subordination à l’ idée et de l’ absence de vanité personelle, le délivrait en quelque sorte des freins de la timidité. En tout cas, si parfois, surtout dans ses jeunes années, un sentiment restrictif de gêne s’emparait de lui, ce n’était pas pour lui, mais pour les autres, pour la banalité de leurs intérêts, la vulgarité de leurs plaisanteries, ou bien tout semplement pour leur bêtise. Samoïlov nous a montré Vladimir dans un cercle nouveau pour lui: “Il parlait peu, mais cela ne venait vraisemblablement pas du tout d’une gêne qu’il aurait éprouvée dans un milieu inconnu.” Au contraire, sa présence contraignait les autres à se tenir sur leurs gardes; les gens enclins à la désinvolture commencaient à montrer de la prudence, sinon de l’ embarras”; “Le même Vodovosov certifie que, dans le cercle marxiste de Samara, Vladimir était “une autorité incontestée – on l’y portait aux nues presque autant que dans sa famille”, bien que certains fussent plus âgés que lui. “Son autorité dans le cercle était incontestée”, confirme Séménov. Lalaïantz écrit qu’Oulianov, qu’il rencontra un an après sa brouille avec Vodovosov, le conquit tout de suite. “Chez cet homme de vingt-trois ans se combinaient de la manière la plus étonnante la simplicité, la délicatesse, la joie de vivre et le goût de la taquinerie d’ une part, la solidité et la profondeur des connaissances, une implacable logique dans l’ argumentation…d’autre part.”” [Léon Trotsky, La jeunesse de Lénine, 2004, introduzione di J.v.H., traduzione di Maurice Parijanine approvata dall’autore, riveduta e corretta da Geneviève Petiot e Christiane Marchello-Nizia] [V.I. Lenin – Materiali Bibliografici] [LBM*]
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- Articolo pubblicato:23 Settembre 2014