“Mais la révolte massive, l’insurrection générale du peuple sont des moyens dont l’application répugne à l’autorité royale. Seule une république peut recourir à ces moyens, comme nous l’avons vu en 1793. Ce sont des mesures qui exigent nécessairement comme condition préalable la ‘terreur révolutionnaire’; or quel est le monarque qui s’y déciderait? Ainsi la cause du désastre des Italiens n’est pas la défaite devant Novara et Vigevano, mais la poltronnerie et la modération auxquelles la monarchie les force. La défaite devant Novare n’a causé qu’un préjudice ‘stratégique’: les Italiens étaient coupés de Turin, ce qui ouvrait pour les Autrichiens la voie vers cette ville. Ce désavantage n’aurait eu aucune portée, si immédiatement après la bataille perdue, une ‘guerre véritablement révolutionnaire’ avait éclaté, si la partie de l’armée italienne restée intacte s’était aussitôt proclamée le noyau d’un soulèvement national de masses, si la ‘guerre’ stratégique honnête des ‘armées’ s’était transformée en une véritable ‘guerre du peuple’, pareille à celle que les Français ont menée en 1793” [Karl Marx F. Engels, La guerre en Italie (II) (Extrait) (NRZ, 1° avril 1849)] [(in) Marx Engels Lenine Staline, La lutte des partisans selon les auteurs classiques du marxisme-léninisme, 1975]