“L’opinion d’Engels sur la portée politique de la doctrine de Hegel ne varia pas fondamentalement lorsqu’il devint communiste. En 1851-1852 il fit publier sous le nom de Marx une étude qui resta attribuée à ce dernier jusqu’à une époque très récente: ‘Revolution et contre-révolution en Allemagne’. Les deux amis travaillaient en étroite collaboration et se souciaient peu de distinguer leurs oeuvres respectives. Marx approuvait évidemment le contenu de cette étude. L’auteur, reprenant l’histoire du mouvement politique en Allemagne, y situe Hegel de la manière suivante: “Et enfin, la philosophie allemande, ce thermomètre le plus compliqué, mais aussi le plus sür, du développement de l’esprit allemand, s’était prononcée pour la bourgeoisie à l’heure où Hegel, dans sa ‘Philosophie du droit’ proclamait la monarchie constitutionelle la plus haute et plus parfaite forme de gouvernement. En d’autre termes il proclamait l’avènement prochain de la bourgeoisie du pays au pouvoir politique” (1)” [Jacques D’Hondt, Hegel en son temps (Berlin, 1818-1831), 1968] [(1) Trad. Bottigelli in Engels: ‘La Révolution démocratique bourgeoise en Allemagne, Paris, 1952, p. 213]