“Marx s’attache à démontrer le caractère fictif de la plupart des dépôts et réserves bancaires. Le déposant peut croire que sa banque détient effectivement les fonds qu’il lui a confiés; il n’est rien, elle les a engagés dans des prêts ou des investissements, ou encore les a envoyés à Londres où ils sont employés à financier le commerce et la spéculation des capitalistes. Si le déposant s’en rend compte, il peut croire que sa banque a de fortes réserves, mais ce n’est pas le cas non plus, car le banques n’ont en général qu’une faible encaisse destinée à faire face aux paiements courants; leurs réserves sont elles- mêmes des dépôts auprès des établissements d’escompte et surtout auprès de la Banque d’Angleterre. Marx pose alors la question: à ce dernier stade, va-t-on trouver quelque chose de solide, la Banque d’Angleterre a-t-elle au moins tous ces dépôts qui lui ont été confiés, ou les a-t-elle engagés et immobilisés? La réponse est que, là aussi, les dépôts ont un caractère fictif. La fiction règne à tous les échelons du système bancaire. Engels, agissant dans son rôle d’éditeur d’un texte inachevé, a ajouté une insertion afin de démontrer, chiffres en main, combien cela est vrai, et plus vrai encore nel 1892 qu’à l’époque où écrivait Marx. Il reproduit un tableau des dettes des 15 plus grandes banques de Londres envers le public (dépôts, billets, etc.) comparées avec les encaisses respectives de ces banques, pour novembre 1892” [R. Higonnet, Marx et la spéculation bancaire, 1959]
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- Articolo pubblicato:15 Luglio 2013