“Nous avons donc constaté: Même la ‘situation la plus favorable’ pour la classe ouvrière, ‘l’accroissement le plus rapide possible du capital’, quelque amélioration qu’il apporte à la vie matérielle de l’ouvrier, ne supprime pas l’antagonisme entre ses intérêts et les intérêts du bourgeois, les intérêts du capitaliste. ‘Profit’ et ‘salaire’ sont, après comme avant, ‘en rapport inverse’. Lorsque le capital s’accroît rapidement, le salaire peut augmenter, mais le profit du capital s’accroît relativement plus vite. La situation matérielle de l’ouvrier s’est améliorée, mais aux dépens de sa situation sociale. L’abîme social qui le sépare du capitaliste s’est élargi. (…)”. “La ‘croissance du capital productif’ et ‘l’augmentation du salaire’ sont-elles vraiment liées aussi inséparablement que le prétendent les économistes bourgeois? Nous ne devons pas les croire sur parole. Nous ne devons même pas les croire lorsqu’ils disent que plus le capital est gras, plus son esclave s’engraisse. La bourgeoisie est trop avisée, elle calcule trop bien pour partager les privilèges à la façon du grand seigneur qui tire vanité de l’éclat de sa domesticité. Les conditions d’existence de la bourgeoisie la contraignent à calculer. Nous devrons donc étudier cela de plus pres (…)” [Karl Marx, Travail salarié et capital, 1931]