“La démocratie est donc d’un prix plutôt élevé pour la classe dominante, soit à cause des améliorations qu’elle est obligée de consentir au prolétariat pour l’acheminer vers le terrain du réformisme, soit à cause de la partie de la plus-value qui doit être cédée à la classe moyenne. Mais ce prix élévé payé par la bourgeoisie capitaliste représente une prime d’assurance pour la conservation de son proprie domaine. On voit en effet clairement l’avantage qu’elle tire de la confusion provoquée dans la conscience de classe du prolétariat, de l’extinction progressive de toute énergie révolutionnaire, et même de l’adhésion des masses aux principes fondamentaux de la société bourgeoise, comme on voit clairement l’avantage d’avoir étouffé toute raison d’inquiétude au sein de la petite bourgeoisie, qui autrefois n’hésitait pas à monter sur ls barricades, et d’en avoir fait la gardienne de l’ordre constitué. “Plus une classe dominante parvient à faire entrer dans ses rangs les hommes marquants de classes sur lesquelles elle règne, plus sa dominantion est solide et dangereuse” [Marx, Le Capital, liv. III, 2° p., tr. fr., Paris, 1902, p. 173] [Lelio Basso, Démocratie politique et capitalisme (I). [in Cahiers Internationaux, Revu internationale du monde du travail, n° 50, Novembre 1953]
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- Articolo pubblicato:7 Maggio 2012