“Au fur et à mesure enfin que les capitalistes sont contraints par le mouvement décrit plus haut d’exploiter à une échelle plus grande les moyens de production gigantesques déja existants et, dans ce but, de mettre en action tous les ressorts du crédit, les séismes industriels – au cours desquels le monde commercial ne se maintient qu’en sacrifiant aux dieux des Enfers une partie de la richesse, des produits et même des forces productives – deviennent plus nombreux, en un mot, les ‘crises’ augmentent. Elles deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes du simple fait que, au fur et à mesure que la masse des produits et, par conséquent, le besoin de débouchés s’accroissent, le marché mondial se rétrécit de plus en plus et qu’il reste de moins en moins de marchés à exploiter, car chaque crise antérieure a soumis au commerce mondial un marché non conquis jusque-là ou exploité de façon encore superficielle par le commerce. Mais le capital ne se contente pas de ‘vivre’ du travail. Maître à la fois distingué et barbare, il entraîne dans sa tombe les cadavres de ses esclaves, des hécatombes entières d’ouvriers qui sombrent dans les crises.” [Marx, Travail salarié et capital, 1972] [in Karl Marx, a cura di Jean Kanapa, Textes 2. Economie – De l’homme aliêné a la société communiste – La lutte de classes, 1972]