“Conséquences révolutionnaires de la législation de fabrique. Tout en imposant à chaque établissement industriel pris à part l’uniformité et la régularité, la législation sur la limitation de la journée de travail, devenue indispensable pour protéger la classe ouvrière physiquement et moralement, multiplie, par l’énergique impulsion qu’elle donne au développement mécanique, l’anarchie et les crises de la production sociale; elle exagère l’intensité du travail et augmente la concurrence entre l’ouvrier et la machine; elle hâte la transformation du travail isolé en travail organisé en grand et la concentration des capitaux! En écrasant la petite industrie et le travail à domicile, elle supprime le dernier refuge d’une masse de travailleurs qu’elle prive de leurs moyens de subsistance, et que cette privation tient à la disposition du capital pour le jour où il lui plaira de les admettre à travailler; elle supprime par cela même la soupape de sûreté de tout le mécanisme social. Elle généralise, en même temps, la lutte directe engagée contre la domination du capital; elle développe, avec les éléments de formation d’une société nouvelle, les forces destructives de l’ancienne” [Karl Marx, Le Capital, Les Belles Editions, sd]