“Mais, à l’heure actuelle, le capitalisme français traverse encore une bonne conjoncture; il a exproprié la petite-bourgeoisie sous le signe de la “confiance”; il vient par la stabilisation de restaurer les bases du crédit public et du crédit privé. Peut-on parler, dans ces conditions, comme d’une réalité actuelle, de radicalisation, c’est-à-dire du relèvement de la flamme, de l’énergie révolutionnaire? Le crédit public et le crédit  privé sont un bon “thermomètre” économique: “dans la mesure où ils baissent l’un et l’autre, se relèvent la flamme et l’énergie révolutionnaire” (Marx). Car le crédit repose sur “la reconnaissance certaine et nette des rapports économiques existant entre le classes” (Marx). Le régne du crédit  ne s’accompagne pas d’une grande activité de la classe exploitée. C’est dire que parler à l’heure actuelle, comme d’un fait, de radicalisation des masses, quand les conditions objectives de cette radicalisation ne sont pas encore réalisée, c’est faire des phrases vides, et montrer aux ouvriers qu’on demeure radicalement étranger à la vie des classes. Il faut noter d’ailleurs que Varga, l’économiste du Comintern, ne fait que de discrètes allusions aux “nombreuses petites grèves en France” et au ” mouvement de gauche” qui “commence à montrer ses effets”… Nous sommes loin de la radicalisation!” [‘Projet de plateforme (de l’Opposition)’, in ‘Contre le Courant, Organe de l’Opposition Communiste’, N° 36-37, 21 Septembre 1929]