“Certains esprits ont toujours possédé une extraordinaire capacité pour analyser ces enchaînements de causes et d’effets. Quand Karl Marx, à la fin du mois de Mai 1871, lisait au Conseil général de l’Internationale le texte de la Troisième Adresse, maintenant connue sous le titre de “La Guerre Civile en France” il y démontrait une nouvelle fois avec quelle pénétration il pouvait appréciér l’origine; l’oeuvre et les conséquences du mouvement qui venait de finir tragiquement dans Paris. C’est qu’il y commente avec perspicacité l’affirmation lancée dès le 18 Mars 71 par le Comité Central de la Garde Nationale: “Les prolétaires de Paris, au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes ont compris que l’heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en mains la direction des affaires publiques”, et Marx explique par des faits que la Commune a été “essentiellement un gouvernement de la classe ouvriére, le produit de la lutte de la classe des producteurs contre la classe des accapareurs, la forme, à la fin découverte, sous laquelle on pouvait réaliser l’émancipation économique du travail” [Georges Bourgin, Les sens prolétarien de la Commune de 1871, Revue Socialiste, N° 1 mai 1946]