“La vie quotidienne des ouvrières à la période du déclin de l’artisanat et de la manufacture était absolument dépourvue de joie et de droit, et le travail qu’elles effectuaient particulièrement pénible. Elles étaient la proie désignée des escroqueries de la fabrique dépassaient en intensité celles des siècles précédents. Il vous suffira d’étudier l’ouvrage d’Engels: ‘la Situation de la classe laborieuse en Angleterre’, pour vous en rendre compte. Même s’il a été écrit vers les années 1840, de nombreuses conditions décrites dans ce livre n’ont pas encore été éliminées dans les pays capitalistes. Nous pouvons résumer la vie de l’ouvrière d’usine dans la premiére moitié du XIXe siècle comme suit: une interminable journée de travail, dépassant généralement douze heures, bas salaire, logement malsain – les hommes vivaient en étroite promisquité, parqués comme des bêtes – pas de protection du travail ni d’assurances sociales, augmentation des maladies professionnelles, taux élévé de mortalité et crainte permanente du chômage.” [Alexandra Kollontai, Conférences sur la libération des femmes, 1978]