“D’une certaine façon, c’est toujours le même Lénine, balançant depuis 1917 entre l’élan révolutionnaire et l’effort d’organisation. Mais c’est aussi autre chose. Les derniers écrits de Lénine révèlent un changement non dans les conceptions mais dans l’éclairage. Ce qui intéresse Lénine ce sont moins les “conditions objectives”, les lois de l’histoire, leur pouvoir contraignant assuré par le parti, que les facteurs subjectifs, la culture, l’honnêteté, le travail, les qualités morales des individus. “Ce qui importe c’est que les meilleurs éléments que nous avons: les ouvriers d’avant-garde d’une parte, les éléments vraiment cultivés sur lesquels on peut compter, d’autre part, n’acceptent aucune parole sans la vérifier, ne prononcent aucune contre leur conscience, n’aient peur d’aucune difficulté, n’aient peur d’aucun effort pour atteindre le but qu’ils se sont sérieusement assigné (1)…”. On retrouve le même souci dans la Lettre au Congrès où sont analysés les qualités et les défauts de Stalin, Trotski, Zinoviev, Kamenev, Boukharine et Piatakov. “Staline est trop grossier…” “Ce n’est pas un détail, car ce détaile peut avoir une influence décisive”. Ce qui compte désormais, disait Lénine dès mars 1922, “ce sont les hommes, c’est le choix des hommes…” (2)” [Jean Laloy, ‘Le socialisme de Lénine’, Paris, 1967] [(1) Lénine, ‘Moins nombreux mais meilleurs’, 2 mars 1923, (Oeuvres, t. 45, p. 401), p. 392; (2) Lénine, ‘Rapport au XIe Congrès’, op. cit., p. 110] [Lenin-Bibliographical-Materials] [LBM*]
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- Articolo pubblicato:29 Febbraio 2016