“Il me semblait bien, pourtant, d’après l’une de tes lettres antérieures, que Duncker s’était engagé à imprimer deux cahiers, ou bien la première partie dans sa totalité (“Le capital en général”). Mais d’un autre côté, le premier cahier était beaucoup plus épais que le plan originel ne l’avait prévu, et je ne souhaitais vraiment pas l’avoir comme ‘publisher malgré lui’. Il aurait été bien sûr souhaitable qu’au moins les deux premiers cahiers, qui forment un tout, paraissent chez le même libraire. Maintenant, je dois à nouveau tout remanier, car le manuscrit du deuxième cahier est déjà vieux d’un an; et comme ma situation en ce moment ne me permet pas de consacrer beaucoup de temps à la chose, je pense pouvoir être tout juste prêt avant la fin décembre. Mais c’est le ‘terme extrême’ (1). Je m’occupe d’une adaptation anglaise du premier cahier, qui a été également interrompue par des orages bourgeois. Il est certain qu’en tout état de cause je serai mieux reçu en Angleterre qu’en Allemagne où, pour autant que je sache, âme qui vive n’a soufflé mot de mon livre. Je souhaiterais seulement présenter au moins la première partie dans sa totalité au public allemand. Si l’on devait continuer à ne prêter aucune attention à mon travail, mon intention serait de rédiger toutes les parties ultérieures en anglais, et de ne plus me soucier des braves Allemands. ‘Vale faveque’ (2). K.M.” [Marx a Lassalle, 2 ottobre 1859] [(in) Correspondance K. Marx – F. Lassalle, 1848-1864′, 1977] [(1) On sait que Marx n’a pas réalisé ce projet. Interrompu à plusieurs reprises pas de tâches diverses et, pour commencer, dès l’été 1859, par l’affaire Vogt, il ne réussira à mettre la dernière main au premier livre du ‘Capital’ qu’en 1866, et c’est en 1867 seulement que paraîtra l’ouvrage; (2) Porte-toi bien et sois-moi favorable]