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“Le sens historique entraîne la reconnaissance des mérites de la totalité de l’histoire, et donc aussi de chacune de ses étapes. Engels polémise avec ceux qui n’aperçoivent pas ce qu’il y a eu de positif dans les périodes historiques anciennes, et à propos de la Grèce, pour laquelle il éprouve un amour aussi grand que celui de Hegel et de Marx, il s’exclame ironiquement: “Les Grecs anciens ont certes fait certaines choses, mais ils ne connaissaient pas d’analyse spectrale, pas de chimie, pas de calcul différentiel, pas de machines à vapeur, pas de grandes routes, pas de télégraphie sans fil et de chemin de fer. Pourquoi donc s’arrêter encore longuement aux productions de ces gens de second ordre?” (46). Engels savait lui aussi “reconnaître la rose dans la croix de la souffrance présente” – ou passée -, découvrir le positif dans le négatif et se réconcilier avec le réel. Comme Hegel, quoique pour des motifs naturellement différents, il se réconcilie même avec l’esclavage: “Sans esclavage, pas d’Etat grec, pas d’art et de science grecs; sans esclavage, pas d’Empire romain. Or, sans la base de l’hellénisme et de l’Empire romain, pas non plus d’Europe moderne. Nous ne devrions jamais oublier que toute notre évolution économique, politique et intellectuelle a pour condition préalable une situation dans laquelle l’esclavage était tout aussi nécessaire que généralement admis. Dans ce sens, nous avons le droit de dire: sans esclavage antique, pas de socialisme moderne (…). L’introduction de l’esclavage dans les circonstances d’alors était un progrès” (47)”” [Jacques D’Hondt, ‘L’histoire et les utopistes selon Hegel et Marx’] [(in)  AA.VV., Hegel & Marx: la Politique et le Réel, 1970] [(46) Anti-Dühring, p. 383; (47) Ibid.]