“L’absence de Trotsky aux funérailles de Lénine sera jugée par les ouvriers comme un acte d’hostilité envers la mémoire de Lénine. Même le fils de Trotsky ne comprend pas et ne peut réprimer un reproche envers son père. Quelques jours plus tard, Trotsky reçoit la lettre suivante de Nadeshda Konstantinovna Kroupskaïa, la veuve de Lénine: “Cher Lev Davidovitch, Je vous écris pour vous raconter qu’environ un mois avant sa mort, parcourant votre livre, Vladimir Iliitch s’arrêta au passage où vous donnez une caractéristique de Marx et de Lénine, et me pria de lui relire encore une fois ces lignes, et les écouta très attentivement, et ensuite voulut les revoir encore une fois de ses yeux. Et voici ce que je veux encore vous dire: les sentiments que Vladimir Iliitch a conçus pour vous lorsque vous êtes venu chez nous à Londres, arrivant de Sibérie, n’ont pas changé jusqu’à sa mort. Je vous souhaite, Lev Davidovitch, de garder vos forces et votre santé et je vous embrasse bien fort. N. Kroupskaïa”” [R. Péro, Léon Davidovitch Trotsky. Un titan de la Révolution. Chef de la Révolution d’Octobre, créateur de l’Armée Rouge, NRC, n° 1]